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DE SIAM. Livre I.

méléon, quoy que petites, ſont aſſez bien marquées. Il y auroit auſſi quelque choſe à réformer dans la figure, & dans la ſituation des Nuages & des autres conſtellations Méridionales, où l’on pourroit encore trouver bien d’autres défauts par le moyen des inſtrumens. Si nous avons eu comme vous le voyez le plaiſir d’en remarquer d’aſſez groſſiers, nous avons eu en même temps le chagrin de n’y pouvoir remedier ; l’agitation du Vaiſſeau ne nous ayant pas permis de nous ſervir de nos inſtrumens pour refaire cette Carte tout de nouveau : ce qui n’auroit pas eſté difficile ſans cela. On n’a pas laiſſé d’en tirer une nouvelle ſeulement à l’œil, laquelle quoy que moins déféctueuſe que la prémiere, ne peut avoir cette justeſſe, qu’on deſire dans ces ſortes d’ouvrages, où l’on ne peut réüſſir ſans le ſecours des inſtrumens.

Les environs de la ligne Equinoxiale ſont pleins de poiſſons.

Voilà quelle eſtoit noſtre occupation ordinaire durant les premiéres heures de la nuit, & une ou deux heures avant le jour, quand le Ciel eſtoit découvert. Ce n’eſtoit pas là noſtre ſeul divertiſſement, nous avions le jour celuy de la pêche. Il est vray que nous ne commençâmes à trouver beaucoup de poiſſons qu’à cinq

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