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DE SIAM. Livre VI.

DE SIAM. LIVRE VI. 41 ? fierement exposé aux injures de l’air & aux ardeurs du Soleil, on y trouve néan­ moins toûjours une ombre agréablc.qui ga­ rantit, même en plein midy, des excessives chaleurs, qu’on ysouffriroitsans cela. 7. Il y a dans la Ville deSokhotai une Idole toute d’or : ils prétendent que cette statuë eft miraculeuse, & que sidans le besoin de pluye, on la porteà la campagne, comme on a coûtume de le faire, l’eau tombe in­ continent en grande abondance. 8. Dans une autre Ville qui s’appelle Campeng,ilya , à cequ’ils rapportent, un Lac,dans lequel on voitencore aujourd’huy unPoisson vivant,qui n’a que la moitié de son corps, & la maniere, dont s’est fait ce prodige eft remarquable. Un saint homme vivoit autrefois dans cette Ville 5 comme on luy eut offert un poisson rôty, il n’en mangea que la moitié, & jetta l’autre dans lelac , desirant qu’elle vécût. Ce qu’il souhaittoit, luy fut accordé, en considération J J

de ses grands mérites, car on voit encore à présent ce demy-poisson vivant dans le mê­ me Lac. Il seroittrop long de rapporter icy toutes leurs autres rêveries 5il suffit de dire que se prévalant d’une infinité de faux prodiges de cette nature, ils nous demandent en dispu-’ Fff iij