DE SIAM. LIVRE VI. 409 alors que son départ du monde approchoit il le prédit à ses disciples, & peu de tems apres ayant mangé un morceau de ce Co chon qu’il avoit vû , il fut attaqué d’une violente colique dont il mourut. Son ame monta au huitième Ciel 5c’eft proprem ent le Paradis appellé cbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Nyruppaam^ elle n ’eft plus sujette aux miseres ny à la douleur, & elle joüit d’une béatitude par faite. C ’eft pour cela qu’elle ne renaîtra ja mais, 6c voila cequ’ils appellent être aneanty. Car par ce terme ils n’entendent pas la destruction totale d ’une chose qui la reduise au néant, mais ils veulent seulementdi re qu’on ne paroît plus sur la terre, quoy que l’on vive dans le CieL Pour son corpsilfut brûlé5& sesos, àcequ’ils rapportent , ont été conservez jusqu’à présent. Il y en a une partie dans le Royaume de Pégu, l’autre dans celuy de Siam. Ils attribuent à ces os une merveil leuse vertu, 6c ils assurent qu’ils brillent d’une splendeur toute divine. Avant que de mourir, il ordonna qu’on fît son por traitapréssa mort,depeur que leshom mes ne perdiftent peu à peu le souvenir de sa personne , & nel’oubliaffent enfin toutà-fait. Ilvoulut qu’on luy rendît dans cette image les honneurs qui étoient dûsà sa divi-baZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Enquoy confiftc Pannéantiflc- ment du Dieu des Siamois.