secondel’ont rond,& ceux dela troisiéme triangulaire. Quelque différence qu’il y aitpour le vi sage entre les habitans de ces troisparties de : la terre, on se ressemble cependant fi fort dans chacune en particulier, qu’on ne pour roit s’y reconnoître , si l’on n’avoit d’aiL leurs un moyen pour distinguer ceux avec qui on vit. La différence ctes inclinations que l’on a pour les différentes personnes eft la’ regle de ce discernement ; ainsi un pere distingue son fils d’avec sa femme & son amy , parce qu’ilsent pour son fils un amour tout autre que celuy qu’il sent pour sa femme ou pour son amy. Il y a enco re cette différence entre ces trois partiesdu monde & la nôtre, que tous les biensabondent dans celle-là sans nul mélangede maux 5& que les chosesque l’on y mange, prennent legouftque l’on veut par la vertu d’un certain Arbre, qu’on invoque lors qu’on eft en quelque besoin. De là vient qu’on ne peut y exercer ny la charité ny au cune autre vertu : & parce qu’il n’y a aucune occasion de mériter, leshommes ne peuvent y acquérir la sainteté ny y recevoir aucun châtiment ; ce qui leur fait desirer ardem ment de renaître dans lapartie que nous ha bitons, où l’on trouve plusieurs occasions