DE SIAM. LIVRE VI. 389 faites & plus nobles que les autres , & ils les placent en autant de Cieux différens. Chaque partie du monde a une de cesintel ligences, qui préside à ce qui s’y fait. Ilsen donnent auffi aux Affres, à la Terre , aux Villes, aux Montagnes, aux Forefts , au Vent même & à laPluye.Etparce qu’ilsfont persuadez que ces Anges examinent avec une application continuelle la conduite des hommes, & qu’ils sont témoins de toutes leurs aétions, pour récompenser celles qui font loüables, en vertu des mérites de leur Dieu 5c’cftà ces intelligences & non pas à leur Dieu qu’ils ont coûtume de s’adresser dans leurs néceffitez & dans leurs misércs ; & ils les remercient des graces qu’ils croyent en avoir reçues. Ils ne reconnoissent point d’autres Dé mons que les ames des méchans, qui sortant de l’Enfer où elles étoient detenuës, errent pendant un certain tcrpsdans le monde, 6c font aux hommes tout le malquelles peu vent. Ils mettent encore au nombre de ces IlsnccoRnoiiïent point d’au tres démons que les ames des damnez. esprits malheureux les enfans m ort-nez, les meres qui meurent en couche, ceux qui sont tuez en duel, ou quisont coupablesdequel ques autres crimes de cette nature. Ils racontent des choses merveilleuses de Ils racoa
certainsA nachorètes qu’ils appellentP/mbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Cçc iij /•