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DE SIAM. Livre VI.

DE SIAM. LIVRE VL 387 avez enlevé de leur nid les petits de quelque oiseau, vous serez un jour,apres une ou plu­ sieurs transmigrations, arraché d’entre les bras de vos parens dans vôtre plus tendre jeunesse, & abandonné de ceux qui pou­ voient vous donner quelque secours. Leur Dieu même n’a pû s’exempter de cette dure Loy. Car il fut mis à mort âgé de quatrevingt-deux anspar un m onstre appellé cbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Man^ qu’il avoit autrefois tué à pareil âge sous la figure d’un cochon. Si la faute que l’on a commise pendant la vie est légére, on peut mériter que la peine, qu’on devoit souffrir dans l’Enfer, soit re­ mise , ou entiérement, ou du moins en par­ tie , par le bien qu’on fait , & meme par la volonté de bien faire. Mais si lepé­ ché eft grief, il n’est point de bonnes œu­ vres qui puissent l’effacer 5 il faut l’expier dans l’Enfer ôcy souffrir tout le châtiment qu’il merite. C ’est ce qui a donné lieu à cette tradition reçûë parmy eux, que Dieu n’a pû & ne peut encore délivrer son frere des peines de l’Enfer , ausquelles il a été condamné. Ainsi il n’y a aucune bonne aétion qui ne soit récompensée dans le Ciel, ôc il n’y a aucun crime qui ne soit puni dans l’Enfer. Delà ils concluent que lorsqu’un homme Ccc ij