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DE SIAM. Livre VI.

DE SIAM. LIVRE VI. ’La Ville Capitale s’appelle Siam. C ’cft le nom que luy ont donné les Portugais. Les Sia m o is la n o m m e n t , cbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA Crun^ s iayuthaya,& >non pasJwtAwou Qka. Crung s i signifie V ille excellente. Leurs Histoires la nomment en­ core Crnng the^pappra ma hàna kon. Cela veut dire Ville Angélique, admirable & extra­ ordinaire ; ils l’appellent Angélique , par­ ce qu’ils la croyent imprenable aux hom­ mes. Comme toutes les Nations font bien receuesà Siam, & qu’on y laisse vi­ vre chacun dans le libre exercice de sa Re­ ligion , il n’y a presque pas une seule Na­ tion qui ne s’y trouve. Les Chinois sont ceux qui yfont le plus gros négoce ; outre celuy delà Chine, ilsfont encore celuy du Japon. Le Roy de Siam envoye des Vais­ seaux àSurate, à Bengale, àMoca, & en d’autres endroits pour le Commerce. Mais les Siamois n ’ctant pas plus habiles «dans la Navigation que les autres peuplesd ’O rient, cesontlesEuropéansqui en ont la condui­ te. II a aufliplusieurs Jonkos qui font des bàtimens de la Chine, & cefont lesChi­ noisqui les montent. Mais quoy que cette Nation se vante d’avoir,depuis plus de deux mille ans, l’usagedelaBoussole, il s’en faut bien que Part denaviger y soit aufli parfait qu’en Europe. Ilsn ’ont point d’autres ins-Zziij