30 4 zyxwvutsrqponmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA VOYAGE ce de prieres. Eût-il voulu donner des ter res & des Provinces au Souverain de tant de. Rois & au Maître d’un si grand nom bre de Royaumes, qui font prèsde laqua triéme partie de l’Asie ? Il ne pouvoit pas non plus luy venir en pensée d’envoyer icy de ses sujets dans la feule vûë du commer ce , parce que ce seroit un interest commun : à ses peuples & aux sujets de Vôtre M aje sté. Ainsi il eût eu de la peine à prendre son party, s’il n’eût fait refléxion qu’il pou voit offrir à Vôtre Majesté quelque chose d’infinimentplusconfldérablc & qui conve n o it parfaitem ent à la dignité de deux si grands Rois. Ayant considéré ce qui l’a voit élevé dans le haut point de gloire où il se trouve, ce qui luy avoit fait prendre tant deVilles, subjuguer tant de Provinces & remporter tant de viétoires, ce qui avoit sait jusqu’à present le bonheur de ses peu ples, & ce qui luy attiroit des extrémitez de la terre tant d’Àmbaffadeurs de Rois & de Princes qui recherchent son am itié, ce qui enfin avoit obligé Vôtre Majesté à pré venir ce Prince incomparable par une fi cé lébre Ambaflade qu’elle luy avoit envoyée ; aprés avoir, dis je , attentivement considé ré toutes ces grandes choses, ce Roy si sage & fi éclairé a vû que le.Dieu qu’il adore en. étoit
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