'DE SIAM. LIVRE V. 295 ne Tigre qui avoitencorebeaucoupàcroî tre : Car Monsieur Constance nous adit, qu’ilyen avoit dans le Royaume de plus gros trois foisque celuy-là,& qu’un jour étantàlachasservecleRoy,ilen vit un de fort présqui étoit.grand comme un mulet. Ilyen a ausïî de petitsdans le pays, sem blablesà ceux qu’on apported’Affrique en
- Europe,& onnous en montra un le même
jouràLouvo.
On ne lacha,pasd’abord leTigre àuide voitcombattre, maison letint attaché par deux cordes, de sorte que n’ayant pas la liberté de s’élancer , le premier Eléphant qui l’approcha luy donna deux ou trois coupsdesatrompesurledos. Ce chocfut si rude,que leTigre en sûtrenversé,& demeu ra quelque-tempsétendu surla place, sans mouvement,commes’ileûtétémort. Cependantdésqu’on l’eutdélié,quoyque cette premiere attaque eûtbien rabattu desafurie, ilfit un cryhorrible,& voulut se jettersur la trompe de l’Eléphant , qui s’avançoit pour le frapper , mais celuy-cy la repliant adroitement,lamitàcouvertpar sesdéfen ses,qu’ilprésentaenmême-tems,& dontil atteignitleTigrcsiàpropos,qu’il luyfitfai reun fortgrandsauten l’air. Cet animalen sut,siétourdyqu’il n’osaplus approcher, il