de la ſorte, qu’étant nôtre frere, il étoit perſuadé qu’il ne faiſoit que ſon devoir.
Le même jour que nous eûmes audiance, le Roy devoit régaler Monſieur l’Ambaſſadeur d’un combat d’Eléphans, & Sa Majesté avoit ordonné qu’on nous en préparât ſix pour le ſuivre au champ de bataille qui étoit hors la Ville. Le Seigneur Conſtance nous donna un Mandarin pour nous conduire, & nous trouvâmes à la ſortie du Palais ſix Elephans avec leurs chaiſes dorées & leurs couſſins fort propres ; chacun s’approcha du ſien, & monta deſſus en cette maniere. Le Paſteur (c’eſt ainſi qu’on appelle l’homme qui eſt sur le col de l’Eléphant pour le gouverner) fit mettre l’Eléphant à genoux, lequel ſe coucha enſuite à demy ſur le côté, de telle ſorte que l’on pouvoit poſer le pied ſur une des jambes de devant qu’il avançoit, & depuis sur ſon ventre : aprés quoy l’animal ſe redreſſant un peu, donnoit le temps de s’aſſeoir commodément dans la chaiſe qu’il porte ſur le dos ; on peut auſſi ſe ſervir d’échelles, ainſi que font quelques uns, pour ſe mettre à la hauteur de l’Eléphant. C’eſt pour la commodité des Etrangers qui ne ſont pas accoûtumez aux Eléphans, qu’on met des chaiſes ſur le dos de ces animaux. Les Naturels