DE SIAM. LIVRE IV. 283 desTalapoins, fi autorisez parmi lepeuple, qu’on pritleur habit,qu’on les vît souvent & qu’on tachât d’en attirer quelqu’un à la Religion Chrétienne 5 qu’on sçavoit enfin combien cette conduite avoit réüfli aux Jésuites Portugais qui sont à Madurc vers Bengale. En effet nous avons appris de divers en droits, & encore depuis peu à Siam par un Misfionaire Françoisqui avoitété à S.Thomé depuis deux mois, que ces Peres avoient demeuré plusieurs années parmi ces peuples & s’étoient appliquez avec beaucoup desoin & de travaux à leurconversion ,sans aucun fruitconsidérable. Un d’eux qu’on a étably le Supérieur de cette Mission aprés avoir long-temsimploré le secours du Ciel, & fai sant réfléxion à l’attachementdecette nation f>our les Bracmanes ou Bramines , qui sont eurs Prêtres & leurs Religieux, jugea que s’il prenoit l’habitdes Bramines & qu’il vécût a leur manière, il pourroit s’attirer la con fiance de ces peuples , & les gagner à J E-SVS-CHRIST. Ilcommuniqua ce des sein à ses Supérieurs, qui le proposerent à la C o n g r é g a t i o n cbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA de Propagandâ fide. On Fexamina à Rome, & sur ce qu’on exposa aux Cardinaux que les habits dont lesBra- • /• Ay/ mines étoient vêtus n étoient pas une mar-
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