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DE SIAM. Livre I.

les principaux Membres de l’Academie, depuis qu’ils avoient entretenu le P. Philipe Couplet Jésuite Flamand, qui au retour de la Chine avoit passé par Paris en allant à Rome, où il étoit envoyé pour les affaires de la Million.

Monsieur le Marquis de Louvois Ministre & Secrétaire d’Etat, qui outre les affaires de la Guerre, & la Sur-Intendance des Bâtimens du Roy, étoit encore chargé de ce qui regarde les Sciences & les Arts, avoit ordonné de la part de Sa Majesté à Messieurs de l’Académie de dresser un Mémoire des choses les plus remarquables qu’on desiroit sçavoir de la Chine, afin d’en charger le P. Couplet, qui devoit y retourner l’année suivante.

Monsieur le Duc du Mayne estoit aussi entré dans ce dessein avec un grand zéle pour la Religion, & une curiosité digne de son esprit ne pour les belles connoissances, & beaucoup au dessus de son âge.

Mais le Roy plus zélé que personne pour la perfection des Arts & des Sciences, sur tout de celles qui peuvent le plus contribuer en ces Pays-là à l’accroissement de la Religion, en saveur de laquelle il sait tous les jours de si grandes choses, touché du besoin des Millions voulut les assister de sa pro-

Ce Pere partit de Macao le 5. Decemb. 1681 sur un vaisseau Hollandois, & arriva en Hollande au mois d’Octobre 1682.

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