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des périodes d’exacerbation chez les malades. Je ne crois pas qu’il y ait un aliéniste ou un garde-malade de quelqu’expérience qui n’ait observé, parfois, des espèces d’épidémies de violence, pendant lesquelles un nombre comparativement considérable d’aliénés doit, de nécessité, être soumis à un moyen quelconque de contrainte.

Toutes ces questions, elles sont en grand nombre, qui se rapportent aux méthodes de constituer les asiles, de les construire, de les diviser, de les éclairer, de les réchauffer, de les ventiler, de les assainir, de les maintenir ; toutes les questions qui ont trait à la matière, à la confection, à la forme des objets d’habillement, de literie, de contrainte ; toutes les questions qui regardent l’alimentation le traitement des aliénés, sont des questions complexes, sur lesquelles les maîtres diffèrent plus ou moins d’opinion, souvent en principe, plus souvent dans les détails, et sur lesquelles nul individu et nulle association d’individus n’a le droit de décider avec autorité et sans appel. Les systèmes n’y sont pour rien, et les méthodes pour assez peu d’ordinaire ; tout dépend de l’administration, c’est-à-dire, des aptitudes et du tact de ceux qui ont la garde et le soin des malades et de la direction générale des asiles.