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« Their farming capacities, dit M. le Dr Tuke des Religieuses, are, I have no doubt, very creditable to them. It is not this form of farming to which I have any objection or criticism to offer. In the vegetable kingdom I would allow them undisputable sway. It is the farming out of human beings by the province to these or any other proprietors against which I venture to protest. »

En attendant que j’aborde sérieusement la question des diverses méthodes adoptées, de par le monde, pour le maintien des aliénés, il me sera bien permis de remarquer que M. le Dr Tuke, se devait à lui-même et devait à la population et au gouvernement du pays, de produire les titres et les autorisations qu’il a pour nous signifier des protêts. On a déjà vu que l’instruction, ou du moins la clairvoyance de ce monsieur parait laisser à désirer, il est facile de voir que son éducation domestique est à refaire.

Tous les asiles d’aliénés, dans les autres provinces de la Confédération, sont administrés par des protestants et par des personnes d’origine britannique qui, à de très rares exceptions, ne parlent que l’anglais : les catholiques, notable portion de chaque province et les français aussi notable portion de toutes les provinces, à l’exception de la Colombie, se soumettent à cet état de choses et n’essaient point à dénigrer ces institutions ; loin de là, ils leur rendent pleine et entière justice, alors même que tout n’y est pas selon leur goût. Nos asiles de la province de Québec ne sont point aussi exclusivement organisés ; tous les administrateurs et presque tous les employés parlent l’anglais ; on y a des médecins de langue anglaise, et à Beauport, où tous les aliénés protestants doivent être envoyés, à moins que les familles ou les amis des malades n’expriment le désir de les voir interner à Saint-Jean-de-Dieu, il y a un médecin visiteur protestant et un aumônier protestant en titre. L’immense majorité de la population de la province de Québec a confiance dans les deux administrations de nos asiles ; nous savons que ces deux institutions sont excellentes ; elles nous coûtent moins cher que les établissements de même ordre et de même classe ne coûtent ailleurs : il n’est donc pas étonnant qu’on ait maintenu le système qui nous donne tous ces avantages. Le public y tient et il doit insister, pour la