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obmises. Mais le mal-heur a voulu que l’Imprimeur, auquel je l’avois envoyé par ces petits paperats, ne les a pas tous receu : ou, comme je croy, les mit entre les mains de quelqu’un, que j’eusse bien voulu ne m’estre pas si familier en cest endroit, lequel les a retranché, & au lieu d’icelles, y a subrogé des Adjonctions de son style, si peu correspondantes au mieux, & esloignees de ma conception, qu’il est aisé à voir, à quiconque aura tant soit peu de jugement, que cela n’est du mesme autheur. Je me veux pour preuve que ces deux exemples. Au chap. des Entends-trois fol. 71. a de l’impression de l’an 1582. j’avoy faict un conte d’une Damoiselle de Lyon bossuë, qui est tombée malade d’une grande fiévre, laquelle estonna tous les voisins, sous ombre qu’un bon compagnon alla dire qu’elle avoit la fiévre avec une bosse tres-apparente. Et puis, comme je mets sur la fin, qu’enfin on trouva que ceste bosse n’estoit point contagieuse (voulant entendre de la bosse qu’elle porte sur l’espaule) l’Adjoustent a mis (ains advenuë par accident & fortune de coulis spermatique.) en quoy l’on peut voir qu’il a voulu estre ingénieux mal à propos. Item fueiller 58. a. l’Adjoustent fait un conte d’un Conseiller & d’un mulet : lequel est au fueillet 59. a selon le stile de l’autheur. C’est huissier de