Page:Tableau du royaume de Caboul et de ses dépendances dans la Perse, la Tartarie et l'Inde - Tome 3.pdf/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
219
DE CABOUL.

contre une autre tribu. Les riches avoient leurs plus beaux habits, et quelques-uns des bonnets de fil noir, avec autant de cauris qu’ils avoient tué de musulmans à la guerre. Ils entonnèrent en marchant une chanson de guerre, où l’on remarquoit fréquemment les mots chéra-hi, chéro-hi, mahrach. Lorsqu’ils ont surpris un ennemi sans défense, un coup de sifflet sert de signal, et l’on chante un air guerrier, dont le refrain, répété en chœur, est : ushro-ou-ushro. Dans ce cas, ils ne font de quartier à personne.

Tuer des musulmans, voilà en quoi ils font principalement consister la gloire. Un jeune Caufir est privé de certains privilèges jusqu’à ce qu’il ait fait un pareil exploit ; et on l’excite par l’appât des plus flatteuses distinctions à le