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DE CABOUL.

l’enferme dans un cercueil, et on le dépose en plein air, à l’ombre de quelques arbres, ou dans une autre situation que l’on juge convenable[1].

Tous les convois se terminent par un festin, et au bout de l’an on donne encore un repas en l’honneur du mort on ; expose même quelques mets sur sa tombe, en invitant ses mânes à venir s’en repaître.

J’ai déjà dit que plusieurs illustres morts ont été mis au rang des dieux. Il y a encore un moyen d’honorer la mémoire d’un défunt : c’est de construire

  1. M. Elphinstone a tort de dire que cette manière de disposer des morts est particulière aux Caufirs. Les habitans du Tibet et les insulaires de la mer du Sud en usent à peu près ainsi.
    (Note du Trad.)