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de guerre, énumérés au chef d’accusation no 3 de l’Acte et les crimes contre l’Humanité énumérés au chef d’accusation no 4 comportant une grande variété de crimes contre les personnes et la propriété.

Streicher. — Entre 1932 et 1945, l’accusé Streicher fut membre du parti nazi, membre du Reichstag, général des SA, Gauleiter de Franconie, éditeur du journal antisémite Der Stürmer. L’accusé Streicher utilisa les situations énumérées ci-dessus, son influence personnelle et ses relations étroites avec le Führer de la manière suivante : il favorisa l’accession au pouvoir des conspirateurs nazis et la consolidation de leur contrôle sur l’Allemagne (chef d’accusation no 1) ; il autorisa et dirigea en y participant les crimes contre l’Humanité énoncés au chef d’accusation no 4 comportant en particulier l’excitation à la persécution des Juifs (chefs d’accusation no 1 et 4).

Keitel. — Entre 1938 et 1945, l’accusé Keitel fut chef du Haut Commandement des Forces armées allemandes, membre du Conseil de Cabinet secret, membre du Conseil des ministres pour la défense du Reich et Feldmarschall. L’accusé Keitel utilisa les situations énumérées ci-dessus, son influence personnelle et ses relations étroites avec le Führer, de la manière suivante : il favorisa les préparatifs militaires de la guerre (chef d’accusation no 1) ; il participa à l’établissement du plan politique et à la préparation par les conspirateurs nazis des guerres d’agression et des guerres faites en violation des traités, accords et engagements internationaux (chefs d’accusation nos 1 et 2), il participa à l’exécution de ces plans et en assuma la responsabilité ; il autorisa et dirigea, en y participant, les crimes de guerre énumérés au chef d’accusation no 3 et les crimes contre l’Humanité traités au chef d’accusation no 4, comportant particulièrement les crimes de guerre et les crimes contre l’Humanité, tels que mauvais traitements des prisonniers de guerre et des populations civiles des territoires occupés.

Jodl. — De 1932 à 1945, l’accusé Jodl fut lieutenant-colonel au Service des opérations militaires de la Wehrmacht, colonel, chef du Service des opérations de l’OKW, Generalmajor, chef de l’État-Major de l’OKW, et Generaloberst. L’accusé Jodl utilisa les situations énumérées ci-dessus, son influence personnelle et ses rapports étroits avec le Führer, de la manière suivante : il favorisa l’accession au pouvoir des conspirateurs nazis et la consolidation de leur contrôle sur l’Allemagne (chef d’accusation no 1), il favorisa la préparation à la guerre (chef d’accusation no 1), il participa au plan militaire et à la préparation par les conspirateurs nazis des guerres d’agression et des guerres faites en violation des traités, accords et engage-