Page:TMI - Procès des grands criminels de guerre devant le Tribunal militaire international, vol. 1, 1947.djvu/153

Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’examen ophtalmoscopique du fundus, examen limité par le manque de coopération de la part du malade, montrait des humeurs claires et les vaisseaux de la rétine normaux. Le disque droit, le seul qui fut examiné à fond, semblait normal. Les mouvements extra-oculaires ne purent être examinés ; il n’y avait pas de strabisme évident. Tous les réflexes profonds des bras et des jambes existaient et étaient rapides. On ne trouvait pas le clonus. Les réflexes plantaires étaient fléchisseurs.

Les réflexes abdominaux manquaient, sauf le droit supérieur. Il y avait incontinence d’urine et de fèces, du type se rapportant à la démence sénile. Il s’y joignait un faible degré associé d’intertrigo. À cause du manque de coopération du malade, on ne put faire un examen sensoriel complet, mais le malade réagit à la piqûre d’épingle, à une pression appuyée et aux mouvements musculaires dans tout le corps.

4. Examen cardio-vasculaire. Pouls : vitesse 100, rythme irrégulier. L’irrégularité était due à des extra-systoles. Les artères radiales étaient juste palpables, sans trace d’épaississement pathologique ni de tortuosité.

Pression artérielle : systolique 130 m/m de mercure ; diastolique 80 m/m de mercure. Cœur : Le cœur n’était pas agrandi au sens clinique du mot. Les bruits cardiaques étaient faibles. Il n’y avait aucune accentuation du second bruit dans la zone aortique, et on ne pouvait pas entendre les murmures cardiaques. Il n’y avait pas de changements vasculaires perceptibles dans les vaisseaux des fundis. Il n’y avait pas d’indication d’œdème ni de défaillance cardiaque d’origine congestive.

5. Examen respiratoire. Mouvements du thorax satisfaisants. Aucune altération à la percussion. L’auscultation ne révéla aucune altération à l’entrée d’air, aucune altération des sons respiratoires, et l’absence de tout son anormal.

6. Examen alimentaire et rénal. Il y avait une légère distension de l’abdomen, due à un accroissement des gaz intestinaux. Il n’y avait pas de trace d’hydropisie. La rate n’était pas palpable et il n’y avait pas de trace d’inflammation glandulaire. On pouvait tout juste palper le foie à un doigt au-dessous de la dernière côte droite, mais il n’y avait pas de trace d’inflammation vers le haut.

Analyse d’urine : pas de sucre, pas d’albumine.

7. Examen du squelette. La rigidité du malade réduisit l’examen des articulations. Il y avait restriction des mouvements du cou, due à un hypertonus musculaire. L’hypertonus était suffisamment marqué dans la région inférieure dorsale et la région lombaire pour produire la rigidité de la colonne vertébrale. Des essais de faire