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Signé : E. Sepp, M. D.,
Professeur emeritus de neurologie,
Institut médical de Moscou,
membre de l’Académie des sciences médicales, URSS.
Signé : Eugène Krasnushkin, M. D.,
Professeur de psychiatrie,
Institut médical de Moscou
Signé : Bertram Schaffner,
commandant-médecin neuropsychiatre,
Armée des États-Unis,
RAPPORT SUR L’EXAMEN MÉDICAL
DE HERR GÜSTAV KRUPP VON BOHLEN.

1. Antécédents. Les renseignements suivants ont été obtenus en interrogeant Mme  Krupp von Bohlen, femme du malade, le domestique de Krupp et Mlle  Krone, secrétaire particulière du malade.

Le malade a eu des activités physiques nombreuses. Il chassait, montait à cheval et jouait au tennis. À l’aide de guides, il chassait le daim, pas plus tard qu’en 1943. Il était sobre dans ses habitudes personnelles, ne fumait pas et ne buvait pas d’alcool, il se couchait tôt et veillait rarement après 22 heures. Il eut huit enfants, six fils et deux filles. Il n’y a dans la famille aucun cas de désordre mental ni de penchant à l’égard des stupéfiants.

Maladies précédentes : Il n’y a aucun antécédent de maladie grave. Depuis 1930, il faisait une cure tous les ans pour l’arthritisme dorsal et pour l’hypotension. Il n’y avait pas d’installation de radiographie pour déterminer l’état pathologique véritable de son épine dorsale. Le domestique a déclaré que le malade, sur recommandations de ses médecins, avait fait très attention à son régime pendant les dix dernières années.

Maladie actuelle : pendant plusieurs années, le malade fut sujet à des vertiges. En conséquence, sa femme craignait toujours, lorsqu’il allait chasser, qu’il n’ait une attaque au bord d’un précipice, ne tombe et se tue. Deux guides sûrs l’accompagnaient toujours dans ses randonnées de chasse et, en 1942, madame Krupp prenait part aussi aux expéditions pour le surveiller.