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Souffrez que cette montre, ô divine Comtesse,
Vous en offre tous les momens.

Qu’elle avance, qu’elle demeure,
Consultez- souvent, si mon feu vous est doux,
Quelque heure qu’elle marque, elle marquera l’heure
Où vous m’aurez auprès de vous.


Ô Ciel, que de galanterie !
Jamais par cette voie a-t-on fait des présens ?
Se servir pour cela de gens
Qui mettent à voler toute leur industrie !
Rappelez-les, allez.



Scène VIII

LA COMTESSE, OLYMPE, VIRGINE, LE MARQUIS, LE CHEVALIER.
Virgine.

Rappelez-les, allez.Madame, il n’est plus temps,
J’ai descendu, couru, les ai priés d’attendre ;
Ils n’ont rien voulu m’accorder.

La Comtesse.

Mais la montre, je la veux rendre.

Olympe.

Pour moi, je la voudrois garder.
L’Inconnu le mérite, & tout ce qui se passe
Montre un cœur à vos lois si bien assujetti…

La Comtesse.

Vous êtes fort dans son parti.

Le Marquis.

Laissons-là l’Inconnu, de grace.