Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/351

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La Jeunesse.

Danser ! Ignorez-vous qu’on a…Je vous entens,
Mais je puis tout comme déesse ;
En vain on croiroit m’arrêter.
D’ailleurs rien ne sauroit contraindre la jeunesse,
Et qui voudroit l’empêcher de sauter,
La feroit mourir de tristesse.

L’Amour.

Songez-y bien, j’appréhende pour vous.

La Jeunesse.

Chacun doit soutenir son rôle.

L’Amour.

Il est vrai, la jeunesse est toujours un peu folle,
Et l’on ne prend pas garde aux fous.


Olympe après que la Jeunesse a dansé un Menuet.

La cadence à trouver ne lui fait point de peine.

La Comtesse.

Elle est née à la Danse, & peut s’en faire honneur.

L’Amour au More qui l’a amené.

Tandis qu’elle reprend haleine,
Approchez, notre conducteur,
C’est à vous d’entrer sur la scéne.


CHANSON ITALIENNE DU MORE.

Occhi neri, il cui splendore
Hora uccide, hora dà vita
Al mio cuore
Che si muore
Deh, pietosi date aita.
Quel sol di giovintù ch’in voi risplende,
Quei raggi ridenti onde ogn’un s’accende,
V’insegnano, non gia rigore.

Occhi neri, il cui splendore
Hora uccide, hora dà vita ;
Al mio cuore