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Aux mains de Dom Fernand ces lettres sont remises.

D. César.

Carlin.

Carlin bas.

Carlin.Nous vous tenons, escroqueur de valise.

D. Pascal.

Mon pere est homme… Allez, je lui ferai savoir
Que pour moi le beau-frere a bien fait son devoir.
Cependant je crains fort…

D. César.

Cependant je crains fort…Vous n’avez rien à craindre.
Que ma sœur parle, crie, elle aura beau se plaindre,
Je me ris du couvent.

D. Pascal.

Je me ris du couvent.Si nous pouvions, demain,
Il faudroit que sans bruit…

D. César.

Il faudroit que sans bruit…Mon pere a ce dessein,
Et je vais d’autant plus presser le mariage,
Qu’à me rendre à Burgos certain devoir m’engage.

D. Pascal.

Quel ?

D. César.

Quel ?C’est pour y chercher un Dom Pascal Giron ;
Si je le trouve…

D. Pascal.

Si je le trouve…Et bien ?

D. César.

Si je le trouve…Et bien ?Le connoissez-vous ?

D. Pascal.

Si je le trouve…Et bien ?Le connoissez-vous ?Non.

D. César.

Il a fait d’un ami certaine raillerie,
Au talent de habler il joint l’effronterie,
Dit-on, & je lui veux montrer aux yeux de tous…

D. Pascal.

Cela mérite-t-il de vous mettre en courroux ?