Eh bien, soit, la différence est bonne.
Comment diable à cet âge ose-t-on vivre encor ?
Sais-tu pas qu'une femme en tout temps prend l'essor?
Je le sais, mais du moins on n'a point la figure
D'une Ostrogothe faite en dépit de nature,
Et l'on doit s'habiller sans tant de sots atours
A l'usage des gens que l'on voit tous les jours.
De son deuil mitigé la mode est fort nouvelle.
Elle croit du commun se distinguer par elle, En être plus galante et plus propre à charmer.
Elle a le diable au corps ; croire se faire aimer !
Ne voir pas quand quelqu' un près d'elle s'humanise...
Qu'on lui dise un mot tendre, elle est soudain éprise,
Croit tout, prend feu sur tout, et c'est là son destin:
Aussi sans le doux style on n'est pas son cousin.
On n'a chez elle accès qu'en lui contant fleurettes,
Qu'en feignant de l'amour...
Un amour à lunettes,
Si bien que sans douceurs et le tendre soupir
Ce dragon surveillant ne se peut assoupir?
C'en est la seule voie.
Ah ! beauté bisaïeule !
Si j'osois pour douceur te bien paumer la gueule !
Que je prendrois plaisir...
Tu te mets en courroux?
Mais quand avec la nièce avoir ce rendez-vous?
Où l'en presser?