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Scène III
DOM JUAN, SGANARELLE
Dom Juan
Mourez quand vous voudrez, il ne m’importe guère.
Ah ! Que sur ce jargon, qu’à toute heure j’entends,
Les Pères sont fâcheux qui vivent trop longtemps !
Sganarelle
Monsieur…
Dom Juan
Quelle sottise à moi quand je l’écoute !
Sganarelle
Vous avez tort.
Dom Juan
J’ai tort ?
Sganarelle
Eh.
Dom Juan
J’ai tort ?
Sganarelle
Oui sans doute,
Vous avez très grand tort de l’avoir écouté
Avec tant de douceur et tant d’honnêteté.
Le chassant, au milieu de sa sotte harangue,
Vous lui deviez apprendre à mieux régler sa langue.
A-t-on jamais rien vu de plus impertinent ?
Un Père contre un Fils faire l’entreprenant ?
Lui venir dire au nez que l’honneur le convie
À mener dans le monde une louable vie ?
Le faire souvenir qu’étant d’un noble sang,
Il ne devroit rien faire indigne de son rang ?