Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 4, 1748.djvu/490

Cette page n’a pas encore été corrigée
Pierrot, s’éloignant.

Parsonne
N’me fait peur.

Dom Juan, s’approchant de lui.

Attendez, j’aime assez qu’on raisonne.

Pierrot, s’éloignant toujours.

Je m’gol arg’ de tout, moi.

Dom Juan

Voyons un peu cela.

Pierrot

J’en avons bien vu d’autre.

Dom Juan

Houais.

Sganarelle, à Dom Juan

Monsieur, laissez-là
Ce pauvre Diable ; à quoi peut servir de le battre ?
Vous voyez bien qu’il est obstiné comme quatre.

 
À Pierrot.

Va, mon pauvre garçon, va-t-en, retire-toi,
Et ne lui dis plus rien.

Pierrot

Et j’li veux dire, moi.

Dom Juan, donnant un soufflet à Sganarelle, croyant le donner à Pierrot qui se baisse.

Ah, je vous apprendrai…

Sganarelle

Peste, soit du maroufle.

Dom Juan

Voilà ta charité.

Pierrot, à Charlote.

Je m’ris d’queuq’vent qui souffle,
Et j’m'en vas à ta tante en lâché quatre mots,
Laisse faire.

Il s’en va.


Scène IV


DOM JUAN, CHARLOTE, SGANARELLE

Dom Juan

À la fin il nous laisse en repos,
Et je puis à la joie abandonner mon âme.
Que de ravissements quand vous serez ma Femme !
Sera-t-il un bonheur égal au mien ?