Après, s’il faut payer le dédit, j’ai du bien.
À quoi qu’il puisse aller, pour tous deux ce n’est rien,
Mais, Madame, en payant voulez-vous que l’on dise
Qu’un Marquis d’un Bourgeois soit la dupe ?
Quoi, Lise ?
Tu veux donc hasarder…
Que hasarderez-vous ?
L’amour n’est guère fort quand il n’est point jaloux.
Olimpe vous voyant essaiera de vous plaire.
Je sais sa tache, il faut y rembarquer mon frère.
Ma foi, je rirai bien si pour don nuptial
Je le vois régalé d’un brouet de haut mal.
Mais ne peut-elle vous paroître si belle…
Rien n’est plus laid.
Enfin vous me serez fidèle ?
Le dédit rendu nul, je suis à vous ce soir.
Touchez, foi de Marquis.
Je vis sur cet espoir ;
Mais si vous me trompez…
Vous tromper ! Je n’ai garde.
Craignez tout, il n’est rien où je me hasarde,
Éclat, emportement, fer, poison.
J’aurai soin,
En pressant mon retour, qu’il n’en soit pas besoin.
Adieu, mon Astre, adieu.