Elle seroit bien forte.
Si je suis le Marquis ? Oui, le diable m’emporte,
Je le suis.
Quoi, celui qu’en qualité d’Époux…
Celui qui cette nuit avoit le rendez-vous.
Quel rendez-vous ! Jamais je n’eus frayeur semblable
Mon cadet dégainant a fait d’abord le diable,
Et si je n’eusse promptement détalé,
J’en avois tout au moins pour un bras avalé.
C’est là comme tu dis qu’il a poussé son frère ?
À la fin je commence à percer le mystère.
Vous n’avez pu me voir ?
Il m’avoit prévenu.
Mais dites, l’avez-vous longtemps entretenu ?
Il vous en a bien dit, car enfin il enrage
D’avoir été dupé sur votre mariage.
Ayant auprès d’Anselme imploré mon appui,
Il croyoit fortement que j’eusse agi pou lui ;
Même pour me pouvoir divertir de sa flamme,
Je l’avois assuré qu’il vous auroit pour Femme,
Qu’on approuvoit ses feux. Vous l’aurez détrompé ?
De quel étonnement mon esprit est frappé !
Oronte avoit-il tort ? Ton Marquis ?
Je le quitte.
Celui dont je t’ai tant élevé le mérite,
Que j’ai cru le Marquis, c’étoit le Chevalier.
Vous donnez toutes deux dans le particulier,