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ique à Oronte, qui l'avait entretenue tout bas.|c}}
Non, monsieur, il n'est pas nécessaire.

La tante à Angélique.

Qu'est-ce qu'il vous propose ?

Oronte

Un seul tour de jardin,

Mais elle en fait scrupule.

La montagne

Ah! c'est jouer au fin.

La tante à Angélique.

Vous y pouvez aller.

La montagne

Je découvre la pièce.

Ce qu'il sent pour la tante il le dit à la nièce ;

Et, ne pouvant ici parler comme il l'entend,

La confidence marche.

La tante

II est persécutant. Quoi ! toujours soupçonner?

La montagne

Bon pied, bon œil, ma tante.

Je ne saurois avoir l'ame trop surveillante ;

Et, comme sans dessein il ne peut s'éloigner,

Au jardin tout exprés je vais l'accompagner;

S'il raisonne, du moins je saurai qu'il raisonne.

Oronte

Je ne l'entretiendrai que de votre personne,

De ce que vous valez.

La montagne

Sans vanité, je croi

Qu'il est quelques barons plus mal taillés que moi.

Ce port, cette action?... Ah! ma tante très chère,

Si vous connoissiez bien tout ce que je sais,faire,...

Mais ils sortent, ma foi; je veux suivre leurs pas.

La tante à Lisette.

Allez avec ma nièce, et ne la quittez pas.
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