Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 3, 1748.djvu/83

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il fait de vos leçons un merveilleux emploi.
Tu l’as donc vû, Guzman ?

GUZMAN.

Tu l’as donc vû, Guzman ?Tout comme je vous voi.

ISABELLE.

Où l’a-t-on fait entrer ?

GUZMAN.

Où l’a-t-on fait entrer ?À deux détours de rue,
Ici… Mais la prison vous doit être connue.

D. FERNAND.

Madame…

ISABELLE.

Madame…C’est assez, nous nous verrons demain.
Adieu. Viens, Béatrix.

D. FERNAND.

Adieu. Viens, Béatrix.Quel est votre dessein ?
Au moins, de quelque espoir daignez flatter ma flamme.

ISABELLE.

Vous avez déjà sû le secret de mon ame ;
Ma foi pour Dom Félix toujours se soutiendra ;
Et, pour vos intérêts, le temps en résoudra.



Scène IX.

D. JUAN, DOM FERNAND, GUZMAN.
D. JUAN.

Elle a tant de soupçon de votre stratagême,
Qu’elle ne veut enfin en croire qu’elle-même ;
Et, si j’en juge bien, elle va, maintenant,
Jusques dans la prison demander Dom Fernand.

D. FERNAND.

Je le croi comme vous.