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Non, non, pour ce refus s’il faut donner ma tête,
J’y consens, ordonnez, la voilà toute prête.
J’aurai la joie au moins de voir par là ma foi
Jusqu’au dernier soupir vous répondre de moi.

philippe

Dieux, quand votre courroux contre moi se déploie,
N’a-t-il pour me punir que cette seule voie,
Et si Rome en secret me fait des Ennemis,
Le verrai-je toujours à craindre dans un fils ?
Didas, ton trop de zèle a trahi ta prudence,
Il falloit de ce fils gagner la confiance,
Et tirer de l’hymen que j’avois arrêté
Le droit de voir son crime avec plus de clarté.
Si sa lâche fureur par toi n’eût pu s’éteindre,
Du moins j’aurois connu ce qu’il m’eût fallu craindre,
Au lieu que mes soupçons, qu’en vain j’ai cru bannir.
Ayant à craindre tout, n’ont rien à prévenir.
Mais pardonnez, madame, à l’ennui qui me presse,
J’abuse des bontés d’une illustre Princesse,
Et ce n’est pas ici qu’il faut voir quel secours
Peut forcer le péril qui menace mes jours.

érixène

La part que m’y fait prendre une auguste alliance…


Scène IV


Philippe, Érixène, Didas, Onomaste, Phénice, Suite.

onomaste

Seigneur, vos Envoyés demandent audience,
Ils arrivent de Rome.