Et jusques à l'hymen résolu de me taire,
Je laissais Androclide en pouvoir de tout faire,
Quand Pyrrhus en péril sous un nom emprunté
M'a fait de ce silence une nécessité,
Ce nom rejetant tout sur le fils d'Androclide [1965]
A porté sa fureur au plus noir parricide.
Il a voulu vous perdre, et sans le vrai Pyrrhus...
Que pourra ce rapport si tu n'as rien de plus ?
Celui de la Princesse est aussi favorable,
C'est le témoin pour nous le plus irréprochable, [1970]
Mais si mes Ennemis s'en veulent défier,
Que sert de savoir tout sans rien justifier ?
Par un billet semblable à celui d'Androclide
Suffira-t-il, Seigneur, que la Reine en décide ?
Voyez, sans qu'il l'ait su, ce qu'elle m'a laissé. [1975]
Daigne achever le Ciel ce qu'il a commencé.
Fidèles protecteurs du vrai sang de l'Épire,
Si jamais à Pyrrhus on veut rendre l'Empire,
Sous le nom d'Hippias il respire en ces lieux.
Celui que sous son nom Glaucias fait connaître [1980]
Est le fils que le Ciel d'Androclide fit naître,
Et si le mien remonte au rang de ses aïeux,
Je veux, pour enfin sa vertu couronnée,
Que ma fille du sien accepte l'Hyménée.
Prince, c'est à vous seul que l'Épire...
Ah, Seigneur, [1985]
Laissez-la sous vos lois jouir de son bonheur.
Ce prix où vos bontés permettent que j'aspire
A plus d'attraits pour moi que le plus vaste Empire.