ANDROCLIDE|c}}
Voilà mon fils.
Et bien, je t'en veux croire.
Hippias contre moi n'a jamais rien commis, [1855]
C'est ton fils, tu le veux, je pardonne à ton fils.
Pyrrhus seul, ce Pyrrhus dont l'intérêt t'anime Androclide.
Va porter à tes yeux la peine de ton crime.
Qu'on l'amène, il mourra.
Va, je n'ai rien tenté
Sans mettre auparavant sa vie en sûreté. [1860]
J'ai rompu sa Prison, il est libre, et peut-être
Auras-tu lieu bientôt de craindre en lui ton maître.
Tandis qu'aux mains du Peuple il ne craint rien de toi,
Je voulais par ta mort lui signaler ma foi,
Le mettre hors d'état de partager l'Épire, [1865]
L'en voir seul possesseur, et lui rendre...
Et le traître emportant le secret de Pyrrhus,
Laisse à mes Ennemis l'erreur que je n'ai plus.
Que me sert d'en sortir, si son lâche silence
Jette sur Hippias les droits de sa naissance. [1870]
Je vois que pour Pyrrhus c'est son fils qu'il me rend,
Mais en serai-je cru s'il le nie en mourant ?
Ce fils dont les Mutins vont appuyer l'audace,
Souffrira-t-il qu'au trône un autre prenne place ?
Armé d'un nom illustre à qui le trône est dû, [1875]
Est-il espoir si haut qui lui soit défendu ?
En vain le vrai Pyrrhus se fait ici connaître,
Malgré nous de son nom Hippias est le maître,
Et sort d'un Peuple ému qui s'en laisse abuser,
Pour régner sans obstacle il n'a qu'à tout oser. [1880]
Quelque aveugle fureur que ce peuple ait pour guide.
Il pourra s'étonner par la mort d'Androclide,