osture,
Lui seul a tout son coeur, lui seul a tous ses voeux.
Sans Androclide hélas ! Que je serais heureux !
Moi j'empêche, Seigneur, que son orgueil ne change ? [1585]
Tous malheurs sont légers pourvu que l'on se venge.
La mort de mon rival punirait ses mépris,
Et prêt à l'ordonner, je vois qu'il est ton fils.
Souffrir que mon repos au vôtre se préfère ?
J'étais Sujet, Seigneur, avant que d'être père, [1590]
Et quoi que la Nature en frémisse d'effroi,
Je ne balance point sur ce que je vous dois.
Puisqu'un rival lui seul cause votre disgrâce,
Sans voir qu'il est mon fils punissez son audace,
Et vengé par sa mort de tant de fiers refus, [1595]
Mettez-vous en état de rétablir Pyrrhus.
Par cet illustre effort couronnez votre gloire.
Dieux !
Pourriez-vous, Seigneur, vous résoudre à l'en croire,
Et ce zèle si pur, si parfait, si soumis,
Ne mérite-t-il point la grâce de son fils ? [1600]
Sa vertu par le sang vainement combattue,
Toujours ferme pour vous...
C'est là ce qui me tue.
Je sais que pour ce fils il doit tout obtenir,
Mais connaître un rival, et ne le point punir !
Punissez-le, Seigneur, ce rival téméraire. [1605]
Quoi qu'oppose Gélon, croyez l'en moins qu'un père,
Et n'examinons point ce qui l'attache plus
Au parti de mon fils qu'à celui de Pyrrhus.
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