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Scène III
Seigneur, d'un vif courroux je vous trouve pressé.
Puis-je vous demander quel sujet le fait naître ? [645]
Le refus d'une Ingrate, et le mépris d'un traître.
Mais enfin il est temps que je n'en souffre plus ;
Allez, Pélopidas, qu'on arrête Pyrrhus.
Pyrrhus ?
Allez, vous dis-je, et que l'on m'en réponde.
Seigneur, si l'équité dans un grand Prince abonde, [650]
Vous pardonnerez-vous l'injurieux éclat
Que va faire partout un pareil attentat ?
Violer un traité dont votre foi reçue...
Ton zèle pour ma gloire en craint en vain l'issue,
Aux lois de ce traité je suis prêt d'obéir, [655]
Et préviens seulement qui cherche à me trahir.
Seigneur, qu'a fait Pyrrhus dont la secrète audace
D'un ordre si cruel mérite la disgrâce ?
Quels sont les attentats qu'il ose mettre au jour ?
Il est trop criminel s'il nuit à mon amour. [660]
Ces longs et fiers mépris qui m'ont trop su confondre,
Sont autant de forfaits dont il me doit répondre.
En vain Déidamie en dédaigne l'ardeur,
Pour prix de ma Couronne il me devait