Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 3, 1748.djvu/260

Cette page n’a pas encore été corrigée

Scène IV

.
Constantin, Maximian, Fauste, Constance, Maxime.

constantin.

Et bien, amène-t-on Sévère ?

Maxime.

Seigneur, le triste état où la perte du sang
Que trois coups de poignard ont tiré de son flanc…

constantin.

Quoi, Sévère est blessé ?

maximian.

Seigneur, quelle surprise !
Mais s’il n’est que mourant le Ciel me favorise.
Comme il a sur moi seul jeté la trahison,
Pour recouvrer ma gloire allons dans sa prison,
Il parlera sans doute, et voudra se dédire.

Maxime.

À peine y suis-je entré qu’on l’entend qui soupire,
Et nous voyant saisis d’épouvante et d’horreur,
Qu’on me porte, a-t-il dit, aux pieds de l’Empereur,
J’ai beaucoup à lui dire. Il n’achève qu’à peine,
Et sa voix… Mais, Seigneur, le voici qu’on amène.