Tu crois ne pouvoir mieux cacher ce qui t’engage,
Qu’en entassant toujours outrage sur outrage,
Et qu’ils m’empêcheroient d’aller jusqu’en ton sein
Percer le vrai motif qui vient d’armer ta main ?
Quelque fière vertu dont tu fasses la vaine,
L’amour peut sur ton cœur encor plus que la haine,
Lui seul a fait ton crime, et contre ton espoir
Voici de qui peut-être on le pourra savoir.
Scène II
Viens t’expliquer,
Son intérêt t’en presse, et l’honneur t’y convie.
Parle sans balancer, l’aimes-tu ? Dis.
Seigneur…
De quoi t’embarrasser ?
Que ce que sa vertu t’a pu cent fois apprendre.
Quoi, tu souffres qu’
Son crime ou son péril étonnent-ils ta foi ?
Crains-tu d’en partager ou la honte ou la peine ?
La crainte ne peut rien sur une âme Romaine,
Et par ses ordres seuls peut-être trop gardés
Vous ignorez encor ce que vous demandez.
Eux seuls à mon amour par une longue feinte
Ont d’un choix odieux fait souffrir la contrainte,