Fer, poison, tout est beau, quand il n’est point douteux,
Et pourvu qu’on se venge il n’est rien de honteux.
Expliquez-vous enfin, et sachons cette offense.
Elle est…Ah, tout mon sang en frémit quand j’y pense,
Il se trouble, il s’indigne au nom de l’offenseur,
Si tu le veux savoir, apprends-le de ta sœur.
Où courez vous, mon père ?
Il faut que je l’appelle.
Pensez vous…
Oui, mon fils, tu sauras mieux tout d’elle.
Peut-être…
Je l’amène ici dans un moment.
Seul.
Puis-je encore me connoître en cet événement ?
Dom Lope aime ma sœur, et moi-même à ma honte
J’assure un rendez-vous au feu qui le surmonte.
Ah, suivons…mais hélas ! ne précipitons rien,
S’il offense mon sang, j’ai répandu le sien,
Et lors qu’avec que lui ma parole m’engage,
Consentir à sa perte est manquer de courage ;
Et puis, si ce point seul nous rendoit ennemis,
Que lui puis-je imputer que je n’ai point commis ?
Il brûle pour Jacinte, et j’adore Cassandre.
Mais qu’il tarde à venir ! L’auroit-on pu surprendre ?
Si j’ai bien entendu d’un et d’autre côté
Une porte au besoin le met en sûreté.
Puisqu’il peut s’échapper, quel obstacle l’arrête ?