Mais l’ayant retrouvé, que lui pourrai-je apprendre ?
Ce malheur dont le bruit a pu sitôt s’épandre.
Mais ignorant l’auteur…
Il l’apprendra de moi
Quand sur un tel secret j’aurai reçu sa foi.
Car enfin pour punir une action si noire,
Si j’employois un fils, je trahirois sa gloire,
Mon mal veut un remède et violent et prompt,
Et je dois mesurer la vengeance à l’affront.
Ne pouvant avec lui m’expliquer davantage,
Il vaut mieux par vous seul qu’il apprenne l’outrage,
Ainsi par un billet que je ferai tenir,
Sur un affront reçu, pressez-le de venir.
Et bien, sans perdre temps, allons chez moi l’écrire,
Ce billet…
Scène II
Ah ! ma fille, à la fin je respire,
Et dans l’heureux succès qui flatte mes désirs,
Tu peux donner relâche à tes tristes soupirs.
Ta vertu s’est montrée entière, pure, pleine,
Jouis de son éclat sans en craindre la peine,
Enfin ne songe plus à l’hymen proposé,
Je le pressais moi-même, on m’avoit abusé,