Puisque Oronte lui-même use de transparence.
Dont le cœur est ouvert… Que veut dire ceci ?
C’est le même.
En effet je le croirois ainsi.
N’importe, il faut tout voir, et que je les confronte,
Tiens, lis celui d’Éraste, et moi celui d’Oronte.
Transparente Beauté dont le cœur est ouvert,
Et qui me faites voir jusqu’au fond de votre âme,
Je confesse à ce coup que je suis pris sans vert,
Voyant qu’à peine encor vous y logez ma flamme.
Je la croyois pour elle un Palais assuré,
Où vous songez bientôt à la traiter en Reine,
Car enfin j’ai pour vous souffert, gémi, pleuré,
Et ma langueur en est une preuve certaine.
Je ne veux pas pourtant supputer avec vous,
Ce que vous proposez irait à votre honte,
Si pour chaque tourment dont j’ai senti les coups,
Il vous falloit tirer une ligne de compte.
De mes brûlants soupirs vous riez toutefois,
Quoiqu’en foule souvent vous connoissiez qu’ils sortent,
Votre cœur toujours ferme en dédaigne le poids,
Mais tout légers qu’ils sont, gardez qu’ils ne l’emportent.
La pièce est concertée, il le faut avouer ;
Mais Oronte lui seul me fait ainsi jouer,
Éraste est trop grossier…
Ma pensée est la vôtre.
Et son style est-il bien différent de l’autre ?