Je dois une réponse à ce billet charmant ;
Mais sans votre secours je n’y puis satisfaire,
Il est écris en vers, et je n’en saurois faire.
Chargez-vous de ce soin.
Le passé vous fait foi
Que j’ai toujours été bien plus à vous qu’à moi,
Je ferai mes efforts pour remplir votre attente.
C’est m’obliger, adieu.
Scène III
La prière est galante.
Après ce premier pas j’ose espérer qu’un jour
Il me priera pour lui d’aller traiter l’amour ;
Au moins avec raison puis-je tout m’en promettre,
S’il lui faut mon secours pour écrire une lettre.
Que t’en semble ?
Si j’ose en dire mon avis,
En lui si c’est sottise, en vous c’est encor pis.
Tu parles franchement.
Aussi, Monsieur, j’enrage
Que vous mettiez pour lui vos talents en usage.
Quand près de quelque objet vous jurez quelquefois,
Quoiqu’en pleine santé, d’être presque aux abois,