Où l'as-tu donc laissé ?
Seul avec sa folie,
Dans sa chambre enfermé, non sans mélancolie.
Il a comme la mer son flux et son reflux, [1495]
Tantôt il en veut bien, tantôt il n'en veut plus.
Ce Beau-père obstiné le tient bien en cervelle ?
Si pour le satisfaire il épouse Isabelle,
Il craint ce dont à peine on échappe en ce cas ;
Il craint d'être battu s'il ne l'épouse pas, [1500]
Et prévoit de tous sens si maligne Influence,
Que contre son étoile il peste d'importance.
Je l'ai pourtant contraint enfin de faire choix.
Et c'est !
De se laisser assommer mille fois
Plutôt que passer outre à la cérémonie. [1505]
Tu me donnes, Guzman, une joie infinie.
Si je n'eusse su l'empaumer à propos,
Vous en teniez pourtant, il eut dit les fins mots ;
Mais encor que chacun cherche qui lui ressemble,
Il croit qu'elle étant folle, ils seraient mal ensemble ; [1510]
Sur ma parole seule il change de dessein
Aussi crois...