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C'est trop continuer d'inutiles discours,
Partons puisqu'il le faut.

DON ALVAR.
.

Il n'est pas nécessaire [305]
Que vous quittiez Madrid pour une telle affaire.

DON GARCIE.

Je ne vous suivrais point ! Et par quelle raison.

DON ALVAR.
.

Don Bertran le défend.

DON GARCIE.

Moi, garder la maison,
Et souffrir que d'un autre il reçoive Isabelle !
Il me prend pour un homme à bien lourde cervelle. [310]

DON ALVAR.
.

Il croit par ce billet que je dois vous laisser,
Vous ôter sur ce point tout lieu de balancer,
Et veut, comme bon Gendre, épargner à votre âge
La peine et l'embarras de faire ce voyage.

DON GARCIE.

En effet, Yllescas est bien loin de Madrid ! [315]

DON ALVAR.
.

Enfin vous résoudrez sur ce qu'il a souscrit.

DON GARCIE.
lit.


Par devant Alonse Ruiz et Domingo Sanchez, Notaire Royaux à Tolède, s'est comparu Don Bertran de Cigarral, lequel
de son bon gré, et sans aucune contrainte, a reconnu et confessé avoir reçu de Don Garcie de Contreras une sienne fille,
avec ses taches bonnes ou mauvaises, se soumettant d'en faire au plutôt son épouse légitime, et de la lui rendre telle et aussi entière toutefois et quantes qu'elle lui pourra être demandée pour nullité de fait. En témoin de quoi ils ont signé à
Tolède ce 19. de Mai 1651.Don BERTRAN DE CIGARRAL, ALONSO RUIZ, DOMINGO SANCHEZ.


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