Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 1, 1748.djvu/213

Cette page n’a pas encore été corrigée

souci,
Et sache seulement qu'alors que l'on arrive [1775]
L'on entend une voix et dolente et plaintive,
En suite de grands cris, mais va, quitte ce lieu,
Adieu, marche. Ah Mendoce, Adieu Mendoce, Adieu.
Ô comme tu fends l'air !

mendoce

Je sens bien que je vole,
Car à peine j'entends le son de sa parole. [1780]
Quel bonheur ! je verrai mon pays aujourd'hui.

philipin

S'il est volé, je m'offre à répondre pour lui.

mendoce

Cette Mule endiablée est sans mentir bien douce,
Elle va toute seule et sans que je la pousse,
Elle n'ébranle point, j'y suis comme en mon lit. [1785]
Je crois que l'on acquiert en l'air grand appétit.
Mais il m'en avait bien averti, le maroufle,
Diable, qu'il fait de froid, et quel vilain vent souffle !
J'en ai la barbe prise et le nez tout gelé.

philipin

On vient dans le jardin, et quelqu'un a parlé. [1790]
Médaille du vieux temps, on te la sauve belle.


Scène VIII


Don Juan
,
Lucrèce
,
Béatrix
,
Mendoce
,
Philipin
.
lucrèce

Quoi, sitôt découverts ! Ô la triste nouvelle !
Cessons de nous flatter, tout espoir est perdu.

don juan

Il me l'a demandé, je l'ai soudain rendu