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CRÉÜSE.
Peut-on rien ajouter à l’excès de mes peines ?
JASON.
Peut-on lancer sur moi de plus terribles traits ?
TOUS DEUX.
Hélas ! Prêts d’être unis par les plus douces chaînes,
Faut-il nous voir séparés à jamais ?
JASON.
Non, non, rien ne sauroit m’obliger à survivre
Au coup fatal, qui vous force à périr.
Je trouverai le moyen de vous suivre.
CRÉÜSE.
Ah, ne cherchez point à mourir.
Vivez si vous voulez me plaire
J’ai causé la mort de mon père,
Vengez-la, c’est le prix qu’exigent mes douleurs.
Mais adieu ; de la mort les horreurs me saisissent,
Je perds la voix, mes forces s’affaiblissent,
C’en est fait, j’expire, je meurs.
On emporte Créüse.
Scène VII
JASON.
, seul.Elle est morte, & je vis ! courons à la vengeance,
Pour être en liberté de renoncer au jour.