J’en jouirois encor sans vous.
Contre l’amour la résistance est vaine.
Goûtons l’heureux plaisir de perdre cette paix.
Doux repos, quittez-moi, ne revenez jamais.
Goûtons l’heureux plaisir de perdre cette paix.
Doux repos, quittez-nous, ne revenez jamais.
Médée eut sur votre âme un souverain empire,
L’amour lui soumettoit toutes vos volontés ;
Pour rallumer vos feux la pitié peut suffire.
Quel désespoir si vous la regrettez !
Oronte vous adore, il viendra vous le dire.
L’amour tiendra sur vous ses regards arrêtez ;
Ses soupirs vous pourront parler de son martyre.
Quel désespoir si vous les écoutez !
Quand son amour seroit extrême
Vous n’avez rien à redouter.
Dans le temps même
Que je paraitrai l’écouter,
Quand son amour seroit extrême
Vous n’avez rien à redouter :
Mes yeux vous diront, je vous aime.