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notre ivresse un souffle bruyant s’échappait de nos narines. À force de nous caresser ainsi, un doux sentiment de volupté, un bien-être délicieux fut le prix de nos fatigues. Après avoir ainsi goûté par trois fois les délices amoureuses il s’éloigna de moi. Je m’aperçus alors que je saignais, mais je le quittai sans que personne se fût aperçu de rien. Pour lui donner une dernière et nouvelle preuve de mon affection, et puisqu’il était devenu mon amant, je lui laissai voir mon visage.

Ayant ainsi parlé, elle se tut.

Alors le fils du vizir, satisfait de la complaisance de ces dames, leur fit à toutes des cadeaux. Comme, à cet instant, le jour commençait à poindre, la compagnie se sépara et chacun s’en fut chez soi en songeant à ce qu’il avait entendu.


Vignette pour le Livre de volupté
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