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ne fût venue nous nous livrâmes trois fois à cet exercice, puis je m’éloignai de lui.

Dès le lendemain je débarrassai ses pieds des fers qui les entravaient ; l’ayant ainsi tiré de peine, il sortit de la prison et s’enfuit. Il ne me reste d’autre souvenir de nos amours qu’une boucle de cheveux cueillie sur sa tempe.

Ainsi parla-t-elle.


IX

Le Garçon de Magasin.


Une neuvième femme s’avance alors.

Votre servante, Effendi, devra bannir toute honte pour lui parler de ses amours. Mon père travaillait en cornes ; il avait chez lui un garçon des plus rusés. À l’âge de onze ans votre servante était encore tellement innocente qu’on la laissait librement circuler hors du harem. J’évitais, toutefois, de me mêler aux ouvriers.

Cependant ce garçon malin dont j’ai parlé me comblait d’attentions, de dragées et de gâteaux ; pour cette raison je me rendais souvent auprès de lui. Alors il me prenait sur ses genoux et se mettait à me faire sauter. Parfois son dard se plaçait entre mes cuisses, se frottait contre moi et me mouillait. Je commençai bientôt à comprendre de quoi il s’agissait ; je sentis