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ami, tu le sais, de séjourner en un endroit où il n’y a pas d’eau !

— Ne s’en trouve-t-il donc pas ici ? Et d’ailleurs, quel besoin y en a-t-il ? ajoute-t-il en riant. Ce n’est pas votre serviteur qui commettra la faute de vous en laisser manquer.

— L’occasion est belle, ajoutai-je ; puisque mon mari laisse, en dormant, échapper sa proie, profitons-en : c’est maintenant le moment de nous livrer au plaisir.

Alors il me fait signe, s’approche de moi, m’étreint dans ses bras et me couvre de baisers.

— Laisse-moi voir, lui dis-je, comment tu es armé et si tu es capable de me donner du plaisir.

J’écarte ses vêtements et découvre son plus bel ornement ; par degrés il dresse la tête : il était tel que je ne saurais vous le décrire. À cette vue, je ne pus me retenir et me mis à le cajoler et à le baiser avec un plaisir indicible.

Quand il est prêt à pleurer, il se place entre mes cuisses, je l’enserre de mes jambes et il s’introduit doucement dans mon réduit secret. Alors je ressentis des délices aussi variées que voluptueuses.

Comme l’ânesse, je m’agitais sous lui et, au moment de l’éjaculation, je ressentis d’immenses jouissances : encore aujourd’hui, je suis toute ragaillardie rien que d’y penser.