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tout penaud. Je me tourne alors vers la négresse : — Que ferai-je maintenant ? lui dis-je alors : si j’en parle à mon mari, il va renvoyer cet homme.

Alors la servante se jette à mes pieds : — De grâce, madame, me dit-elle, n’en dites rien à notre maître et nous serons tout dévoués à vos ordres.

— Alors faites-moi un plaisir ; j’ai pitié de vous, mais veille au bas de cet escalier et avertis-moi si quelqu’un vient.

Ainsi je l’envoie faire le guet, puis je m’adresse au jeune garçon : — Rassure-toi, lui dis-je, et uses-en avec moi comme tu as fait avec l’esclave.

À ces mots il perd toute crainte, s’avance, m’attire vers lui, me retrousse et s’aperçoit que je n’étais ni moins bien faite ni moins agréable que la négresse. Il respire à longs traits la suave odeur du musc dont j’étais parfumée, puis il se met à besogner entre mes jambes. — Pas si vite, lui disais-je, entraînée par le désir de la jouissance, pendant qu’il s’agitait avec rapidité. Docile à mes ordres, ce vaillant cavalier ne se laisse aller qu’au moment même où j’atteignais le but de mes désirs.

Ainsi mon cœur lui dut le remède à ses maux ; jamais aucun autre ne me procura pareille jouissance et semblable volupté ; c’est depuis ce jour-là que je me suis adonnée à la galanterie.

Ayant ainsi parlé elle se tut.